Renouer avec les principes
Comment définir des hommes libres sans leur attribuer une étiquette, sans limiter ce à quoi ils aspirent. Comment éviter que ce groupe d’hommes, à cause d’une trop grande liberté, parte dans tous les sens, faute de contingence, .
Il faut sortir de la logique dualiste de la délimitation, de la séparation pour accéder à une vision supérieure : la vision uniciste. Dans ce paradigme, on ne rejette plus rien, on adore plus rien non plus. On préfère éviter, ne pas prêter d’attention, alors que pour ce qui nous ravie, on se contente d’estimer, de donner de l’attention. On ne parle plus trop de règles, de restriction ou d’interdiction mais de direction à prendre, de principe, d’essence. Car nous savons intimement que le plus puissant et le plus beau pouvoir de l’homme est de créer quelque chose de beaucoup plus grand que « le mal ». Ce « mal » est destiné à être submergé par la création supérieure en perpétuelle construction au sein d’un esprit uniciste orienté verticalement.
Ainsi dans une vision dualiste un homme évitera d’être du coté des perdants, des mauvais, il fera tout pour faire parti du coté « du bien » : réussir ses études, être un bon fonctionnaire, payer ses impôts, là il fait parti des « gentils », sa vie n’a déjà plus de sens…
Dans une vision uniciste ou polaire, il n’y a pas d’un coté les gens qui ont réussi et les autres, il n’y a que des marches à gravir, que des exploits à accomplir ; pour chaque homme la vie est une somme de formidables montagnes à gravir, entre la base (pôle négatif) et le sommet (pôle positif) de chaque mont, il y a une infinité de nuances : la vie est diverse et grandiose, la passion ne s’arrête jamais.
Après cette petite introduction philosophique, vous comprendrez que la religion Hyperboréenne est avant tout philosophique, basée sur le questionnement, la recherche perpétuelle du meilleur, tout en étant apaisée par la première des sagesses : savoir que la perfection est inatteignable.
Les triades Celtes, à la fois simples à appréhender et profondes dans leur signification, sont une excellent moyen de goûter à la philosophie. La lecture de Platon requière en effet un niveau qui la rend plus difficile à appréhender.
Retrouver l’héritage hyperboréen
Mais la tradition hyperboréenne c’est aussi un mode de vie en communauté, de la chaleur humaine, une organisation sans faille notamment au travers de la Guilde. Les fêtes païennes sont d’une grande simplicité, d’une franchise paysanne saine. On est loin des fêtes modernes où l’on assiste à des concours de beauté et de « m’as tu vu », à des éons des soirées dans les boites pharisiennes branchées où tout le monde se regarde en chien de faïence, où c’est le concours à qui dépensera (gaspillera) le plus d’argent en bouteilles de champagne.
Les fêtes païennes sont bon enfant, on danse et on chante sur des rythmes chaleureux, simples, personne n’essai d’écraser l’autre du regard, non, le regard de l’autre est un moment de joie complice, un partage, un dépouillement de son ego pour la victoire du cœur.
Oui les libres païens ont un cœur énorme, ils pleurent, il rient, il se mettent en colère, il se disputent puis ils se réconcilient, bref ils vivent à pleines dents, il sont dans le vrai.
Trois principes Hyperboréens:
L’honneur des ancêtres
L’excellence olympienne
La conscience de la vie, de la mort et du destin
L’honneur c’est avant tout le respect et le protection des choses reçues, l’héritage des ancêtres est donc l’honneur primordiale. L’honneur c’est également le don de soi, le sacrifice pour la communauté et pour les principes supérieurs qui nous dépassent.
Rien à voir avec la définition moderne de l’honneur qui n’est en réalité que la définition de l’orgueil et de la vanité. L’honneur est lié à des principes collectifs qui dépassent l’existence et transcendent la vie.
L’excellence olympienne, Prométhéenne, c’est la conscience de la valeur de la vie mise en action. Parmi les trois principes Celtiques fondamentaux, l’un est « s’exercer à la bravoure ». Les premiers chevaliers étaient Celtes, leur équivalent chez les Vikings est le Drengr : l’homme vaillant allant s’améliorant. Chaque homme est une création divine, un potentiel sacré à exploiter. Honorer les dieux c’est être à leur image : héroïque comme un guerrier, ascétique comme un druide, brave comme un paysan.
Le destin, la vie et la mort, c’est l’acceptation de cette dernière qui permet de se libérer de l’angoisse fondamentale qui accompagne chaque athée (bien qu’ils le nient..). La vie est une expérience sacrée et la mort n’est qu’un passage, la fin d’une existence, mais la vie elle ne s’arrête jamais. Connaître la solitude pour apprécier l’amitié, la faim pour apprécier la nourriture, pour apprécier la vie il est donc bon de connaître la mort ! Rassurez vous il n’est question que d’en être conscient afin de raviver votre propre vie. Le destin ce sont les conditions initiales liées à votre naissance et la somme des obstacles qui se mettront entre vous et votre idéal ; le destin nous influence, mais nous pouvons le modifier et l’arranger.
Ces trois principes sont intimement liés, le culte des ancêtres fait prendre conscience de la mort, la mort fait prendre conscience de la valeur de la vie et nous entraîne vers l’excellence. A ces principes il faut ajouter la vertu qui accompagne l’homme sage, la vertu c’est être conforme à la nature elle même.
Pour finir ce premier article sur nos glorieux ancêtres et leur tradition païenne hyperboréenne, je rappellerais que celle-ci n’existe que dans vos cœurs, que tous les écrits sont des choses figées qu’il est à vous de faire vivre. Rien ne sert de lire si ce n’est pas pour mettre les principes en action. C’est pourquoi la tradition se transmettais de façon orale, parce que la vie est mouvement et que l’écriture fige les choses. De plus les écritures peuvent être mensongères et galvaudées, alors qu’il est impossible de corrompre une connaissance que l’on se transmet de père en fils et de mère en fille par voie orale…
Il y a donc un gros travail pour retrouver notre véritable religion, notre tradition et la science des anciens Hyperboréens, car les écritures qu’ils nous en restent ne reflètent qu’une lumière troublée par la christianisation de leurs auteurs.
Oleg de Normandie
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