Ragnarök – Mythe Nordique #2

Pour cette équinoxe d’automne, un petit cadeau issu de la tradition orale, un mythe aussi authentique qu’ancien :

Ragnarök

Loin au delà de ce que l'homme peut courir en une vie
Là où Skoll chasse Sol pendant six lunaisons. 
Là où la glace reflète la poursuite de Hatti et Mani. 
Là où il n'y a nul arbre et nul floraison. 
Ici même à la porte du Jötunheim ils se sont égarés

A la recherche émérite des portes du hall. Ils ont foulé forêts,
montagnes et glaciers. De leur grand pas velu, abîmé et sale. 
Où sonne le hurlement des Managarm De longues plaintes brisant les
cieux. 
Même les dieux n'y portent plus leurs armes. Lieu abandonné,
plaine de mille lieues. 

Fenrir fait trembler le monde de sa gueule béante. 
Jormungand l'immense ondule sur les vagues géantes. 
Hell libère ses esclaves, hommes de peu, trépassés. 
Heimdal s'affaire et Gjallarhorn se met à sonner. 
Skoll attrape Sol et Hatti dévore Mani. 
Odin s'avance dans la gueule du fils de Loki Vidar ouvre le
loup de son épée. 
Jormungand mord le courageux Thor emprisonné. De neuf coups 
il aplatira le serpent avant de tomber. 
Tyr combattra Garm le géant et ils vont succomber Heimdal et Loki 
tout deux se sont entretués. 

Les neufs mondes Surtr dévorera de sa flamme. Les dieux
tomberont et les géants disparaitront. 
Le destin de la Wyrd, les Nornes que l'on blâme? Ainsi est la fin 
du cycle, et d'autres suivront. L'arbre Yggdrasill s'éteindra comme 
les dieux et tous ce qui vit Cependant Yggdrasill perdure dans ses 
nombreuses pousses. Ainsi est le cycle des arbres gravé dans tous nos esprits. 

Accepte ce que les Nornes tissent. En toi trouve les ressources. 
Les forces s’annihilent pour atteindre l’équilibre. 
Il n’y a pas de nuit obscure sans jour éclatant. Vois au levé et 
au couché de Sol resplendissant. 

Tu comprendras de quoi est fait l’homme libre. 
La beauté ne se situe pas dans la lumière Autant quelle n’habite pas
dans le noir. 
Elle se situe entre les deux, 
de telle manière Que l’homme l'a gravée dans sa mémoire.

D’après la tradition orale Normande